mercredi 19 mars 2008

La Journée Internationale de la Francophonie


Aujourd'hui, le 20 mars 2008 : Journée Internationale de la Francophonie

samedi 15 mars 2008

Le bilan actuel de la Francophonie économique

Malgré des moyens modestes, la Francophonie a réussi à relancer l’économie dans certains domaines, surtout l’artisanat, en cherchant à optimiser les capacités locales : par exemple, la mise en place d’une filière de récupération et de transformation de déchets d’aluminium au Sénégal, ou encore la valorisation d’une filière d’artisanat d’art au Burkina Faso. Ainsi au cours de ces dernières années, la Francophonie a commencé à capitaliser une somme de savoir-faire et ainsi une grande expérience en coopération et de développement nord-sud.

Certains États ont même développé des savoir-faire particuliers : c’est le cas par exemple du Québec, expert en matière d’économie mutualiste, ou encore de la Tunisie, dont le Fonds national de solidarité a inspiré la création du Fonds mondial de solidarité qui fait partie du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ; Et si l’on regarde les chiffres précédemment évoqués, l’espace économique francophone n’est pas insignifiant.

Cependant, il lui reste de nombreux défis pour faire le poids sur la scène internationale, et on sait déjà que le plus flagrant d’entre eux sera le développement de l’Afrique, laquelle est pourtant le continent le plus francophone du monde.

Le Forum Francophone des Affaires

Crée en 1987, c’est le premier réseau mondial d’entreprises, grâce aux accords passés sur tous les continents pas seulement avec les pays francophones. Buts : développer les affaires en s’appuyant sur l’emploi d’une langue commune ; tracer des frontières économiques fondées sur la solidarité, la culture commune et le co-développement ; résister à l’uniformisation linguistique et culturelle entraînée par la globalisation.

La Charte de l'entreprise francophone

Ce colloque a mis en place la Charte de l’entreprise francophone :
- développer les échanges dans les pays et avec les entreprises francophones ;
- favoriser et promouvoir l’usage du français comme langue de travail, et conjointement avec les langues des pays (dans la communication externe : publicité; dans les négociations commerciales et les actes juridiques)
- recruter de préférence des personnels francophones ;
- soutenir le développement de l’enseignement du français et en français ;
- contribuer à la reconnaissance et à la promotion de normes de qualité communes ;
- contribuer à la définition et à la promotion d’un label francophone et d’un code de déontologie pour les entreprises francophones.
La langue française y est très importante : la langue et sa symbolique sont des éléments de l’offre commerciale. Elle est porteuse de valeurs et c’est un élément de cohésion et d’attachement à l’entreprise.

Les entreprises francophones

Ce sont des entreprises qui utilisent la langue française comme outil de travail (unique ou non) ; fondent leur développement sur les valeurs associées à la francophonie (diversité culturelle, éthique, développement durable, …).

Comme nous l’avons vu avec les industries culturelles, les entreprises ont un rôle fondamental à jouer dans le développement de la Francophonie en encourageant l’utilisation du français comme langue des affaires et en diffusant des produits et services porteurs de ses valeurs.

Cette initiative, venue à jour avec le colloque Affaires, Entreprises et Francophonie implique de: promouvoir l’utilisation du français comme langue de travail, permettre une meilleure identification des produits par les consommateurs (origine, terroir, qualité), valoriser et préserver des savoir-faire traditionnels, assurer la survie des produits de qualité, aider les petits producteurs en leur permettant de défendre collectivement leurs intérêts.
Ces derniers sont très importants pour la Francophonie : il s'agit surtout de développer le secteur de l'artisanat dans le cadre du développement d'une économie de proximité, surtout en Afrique où ce potentiel est énorme et représente 10 à 20 % du PIB.

L'intégration dans l'économie mondiale

Avantages : offrir l'occasion d'un fort développement. En effet, des régions intégrées resteront toujours de grandes destinations pour le commerce et les investissements internationaux, on peut citer notamment des pays comme le Canada, la France ou encore la Suisse et l’Afrique du Sud. Cette intégration permettrait aussi de s’engager en faveur du développement durable, de l'allégement, voire l'annulation de la dette au profit des pays les plus pauvres et trouver des soutiens.
Pib par habitant
Dans l’OIF, plusieurs programmes pour favoriser cette intégration:
- Renforcement de l'expertise francophone en négociations d'accords commerciaux et d'investissement (Rexpaco) : Il est destiné aux pays francophones du Sud et en transition et vise à améliorer leur insertion dans le commerce mondial. Il a pour objectifs de : créer des experts spécialisés dans les questions commerciales et dans les investissements ; de renforcer la formulation et la mise en œuvre des politiques et stratégies commerciales et de l'investissement, promouvoir les partenariats entre les pays. L’OIF met en place formations, assistances techniques, informations…
- Mise en place d'une plate-forme d'experts en négociations d'accords de partenariat économique (ACP/UE) : son but : négocier un nouvel accord de partenariat économique entre l'U.E. et les pays du groupe ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifique).

Pourquoi un développement solidaire dans l'espace francophone s'est-il mis en place?

La mondialisation pèse de plus en plus sur les pays. L’innovation technologique, les restructurations imposées, la formation d’un marché financier pratiquement unique, l’emploi de l’anglais, obligent les gouvernements, souvent endettés, à se plier aux contraintes. Les pays peinent alors, ou s’essoufflent à vouloir participer à cette mondialisation.
Notre communauté donne un échantillon très varié de pays (Nord-Sud, développés riches, en voie de développement et pauvres).
La prise de conscience des écarts économiques entre membres de la Francophonie et de leurs difficultés économiques a conduit à un début de développement solidaire de l'espace francophone. En effet, 5 pays effectuent 78% des échanges entre les pays francophones : France, Belgique, Suisse, Pologne, Canada.
→ échanges désiquilibrés entre les pays membres de la Francophonie.
Cette initiative a plusieurs buts notamment de conduire à une meilleure intégration des pays dans l'économie mondiale, d’avoir une stratégie économique, de préserver ses intérêts économiques, et par là de tisser des liens économiques entre pays pour renforcer la coopération francophone, pour la faire reconnaître face aux autres grandes puissances et ainsi se protéger des effets économiques de la mondialisation.

Quel est le poids économique de la Francophonie ?


A la fois européenne, américaine, africaine, asiatique, océanique, la Francophonie compte 68 pays en son sein, au total 803,44 millions de personnes. Alors qu’il y a de la mondialisation et l’essor fulgurant des techniques de communication, la diversité géographique de la Francophonie est un atout pour le développement des échanges économiques entre ses pays.



De plus la Francophonie a un poids économique important :
- 12,6 % de la population mondiale et 12 % de son revenu,

- 2 membres du G8, le Canada et la France, mais aussi 7 des pays les moins avancés du monde (classement du PNUD).

- les pays francophones représentent 19 % du commerce mondial des marchandises en importations et exportations.

- les échanges entre eux représentent 19% du total de leurs échanges commerciaux mondiaux.

- en 2004, l’espace francophone a attiré 170,56 milliards de dollars, soit 26% du total des investissements directs étrangers mondiaux.

Quand est-ce que l'économie a fait son apparition dans la Francophonie ?

« On a pris l’habitude de parler de culture d’un côté, d’économie de l’autre, comme si l’économie n’était pas un des éléments prépondérants de la culture ! Domine le monde aujourd’hui, la culture du pays le plus puissant économiquement ! Voilà pourquoi l’espace francophone sera ce que sera son économie » Nicéphore Soglo, Président du Bénin

La Francophonie est donc concernée, tout particulièrement, par l’économie. Sans outil économique, elle ne sera pas crédible.
L’économie a fait son entrée dans la Francophonie pour la première fois à Hanoï, lors du VIIème sommet de l’OIF en 1997 apportant une présence active dans le monde qui conjugue le culturel et l’économique au moyen de notre langue, mode d’expression commun.

Quels sont les défis de la Francophonie culturelle ?

La Francophonie offre bien un réel espace à la diversité culturelle qu’elle essaie de préserver de la mondialisation, de son uniformité culturelle et de la montée de l’anglophonie, au moyen d’actions très diversifiées comme celles que nous venons de voir, mais il lui reste encore à relever deux défis pour l’inscrire pleinement au coeur de sa politique :
- développer les industries culturelles dans le sud, réduire les inégalités qui perdurent,
- mettre en valeur toutes les cultures pas seulement celles qui dominent, comme c’est le cas pour la France.

vendredi 14 mars 2008

D'autres actions : les rassemblements

A titre d’exemple on peut encore citer d’autres actions car la liste est loin d’être exhaustive, qui sont plutôt de l’ordre des rassemblements. Parmi les plus importantes, le festival des Francofffonies, les sommets ou la Journée internationale de la Francophonie.

Les Sommets : c'est la plus grande instance de la Francophonie. Il se réunit tous les deux ans et est présidé par le chef d'Etat ou de gouvernement du pays hôte du Sommet jusqu'au Sommet suivant. C’est lui qui donne un statut aux nouveaux membres (associés, de droit ou observateurs), qui définit les orientations de la Francophonie, et qui adopte les mesures nécessaires au bon fonctionnement de l’OIF. Il élit le Secrétaire général de l’OIF.


Francofffonies : fondé il y a 4 ans, le Festival ‘’Francofffonies !’’ célèbre l’ensemble des 63 Etats associés à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cet évènement montre bien que la Francophonie, sa langue, ses valeurs, la richesse de sa diversité, c’est une certaine idée du monde, un mouvement dynamique au service de la paix, de la solidarité, du dialogue des civilisations. Ce festival a pour vocation, en réunissant plus de 2000 artistes, entrepreneurs, écrivains, scientifiques, intellectuels, venus de tous les horizons, de mettre en valeur les réalités de la Francophonie, la richesse et la vitalité des peuples qui la composent. Et d'illustrer aussi les combats pour l'égalité des cultures.

La journée internationale de la Francophonie : http://www.20mars.francophonie.org/

Le Fond Sud Cinéma

Le Fond Sud Cinéma est un programme mis en oeuvre grâce à cette convention.
Il a pour objectif développer la collaboration avec les réalisateurs des pays du Sud plus particulièrement en Afrique subsaharienne et de favoriser la production de longs métrages à forte identité culturelle. Les soutiens sont des subventions pour la réalisation d’un projet de fiction, d’animation ou de documentaire, de toutes créations destinées à une diffusion en salle à l’étranger et en France. Depuis sa création en 1984, le Fond Sud Cinéma a aidé plus de 400 projets qui ont souvent été présentés dans des festivals internationaux. A la sélection officielle du festival de Cannes de 2007, 6 films étaient soutenus par le fond sud cinéma.

La convention sur la " Protection de la diversité culturelle et des expressions artistiques"

Pour contrer ces problèmes, par exemple l’OIF s’est fortement engagée pour faire aboutir en 2005, dans le cadre de l’UNESCO, la convention sur la « Protection de la diversité culturelle et des expressions artistiques. Le but de cette convention est de préserver le pluralisme des expressions culturelles. Elle s’attache tout particulièrement aux industries culturelles et ainsi agit pour aider les pays à avoir une politique culturelle et à améliorer leurs capacités de création et de diffusion des livres, de la musique, de l’audiovisuel ou encore de l’artisanat.

Quelles sont les difficultés culturelles que rencontre la Francophonie ?

Mais le combat pour la diversité culturelle ne s'arrête pas là en Francophonie. Il faut que cette dernière soit un espace garantissant cette diversité. Ce n’est pas le cas, si l'on en juge par les difficultés que continuent à rencontrer les artistes pour faire circuler et diffuser leurs créations dans l’espace francophone. Il reste aussi dans la Francophonie des écarts considérables en terme d’équipement entre pays du Nord et du Sud : aucune salle de cinéma au Laos, pas d'édition centrafricaine depuis plus de dix ans, des salles fermées depuis plus de vingt ans à Madagascar... Dans les pays du Sud, notamment en Afrique, des difficultés récurrentes sont à l'œuvre : manque de matériel et d'équipement, manque de soutien à ces Etats et de véritables politiques culturelles, ravages de la piraterie, etc.
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artisanat africain

jeudi 13 mars 2008

La chaîne de télévision TV5

La mondialisation est traversée par les enjeux des industries culturelles de communication, les enjeux financiers, les questions de la langue et de la culture. La Francophonie doit donc être présente à travers les médias. Elle a quelques représentants (RFI, Radio-Canada, Euronews...). Hélas, seul TV5 fait figure de réussite, malgré des moyens très faibles.

La chaîne de télévision TV5 : (télévision internationale francophone) Ses Buts :
- montrer la diversité du monde
- apporter une information mondiale de référence en français
- mieux faire connaître cette langue et optimiser le réseau mondial de diffusion.
La mise en œuvre de ces but a permis à la chaîne francophone qui fête ses 20 ans 2004 de devenir le 2ème réseau mondial, présent dans plus de 200 pays et territoires (derrière MTV et devant CNN et BBC world).

L'OIF

Crée en 1970, l'Organisation Internationale Francophone a pour secrétaire général actuel Abdou Diouf. Elle a de nombreux rôles : tout d’abord elle mène une action politique et diplomatique au sein de ses pays et gouvernements membres, elle défend la diversité culturelle, elle aide au développement ses membres les plus démunis, elle a mis en place la Journée Internationale de la Francophonie depuis 2002, et a renforcé la coopération entre les pays membres dans beaucoup de domaines comme le domaine juridique, culturel, éducatif, économique, technologique. Elle compte 68 états et gouvernements : 55 membres et 13 pays observateurs.

Comment contrer la mondialisation pour une préservation culturelle ?

La mondialisation est une formidable ouverture, mais aussi un redoutable phénomène de rationalisation économique et de standardisation culturelle. Pour la Francophonie, le risque est la dilution de sa spécificité dans les industries culturelles anglosaxonnes. C'est pour cela que des combats doivent être parallèlement menés au niveau mondial, national et francophone:

-celui de la diversité linguistique d’abord, parce que les langues comme les cultures sont des biens communs de l'Humanité, mais aussi parce qu'il n'y a pas de diversité culturelle pérenne possible sans diversité linguistique. En effet si tous les enfants du monde au nom de l’efficacité apprenaient comme LV2 une seule langue étrangère, l'anglais, et quand dans tous les domaines (sciences, diplomatie, médias, entreprise), l'anglais sera devenu le plus utilisé ou naturel, quelle place restera-t-il pour l'expression des autres cultures ?

Comment vouloir la diversité culturelle au niveau mondial lorsque l’on laisse l'anglais devenir insidieusement la seule langue étrangère du cursus éducatif ?

Cinq grandes organisations (Organisation Internationale de la Francophonie, Agence Universitaire de la Francophonie, la chaîne de télévision TV5 l’Université Senghor d’Alexandrie et L’association des maires francophones) luttent pour la protection de la Francophonie et donc pour la diversité culturelle, à travers de nombreuses opérations.

Quelles sont les conséquences culturelles de la mondialisation sur la Francophonie ?

On assiste à une uniformisation culturelle du monde et à une dilution des cultures locales dans une culture universelle : les modes de production se généralisent (capitalisme), des milliers de dialectes disparaissent au profit de grandes langues et la diffusion des sports modernes s’intensifient au dépit des sports traditionnels.

La mondialisation marque plus profondément des différences culturelles. Ceci est dû à la résistance voire même au rejet de certaines sociétés face aux modèles Américains et Occidentaux. On pourrait croire que la mondialisation permettrait une certaine unification entre les nations, mais elle a plutôt engendrée une complexification des rapports entre les sociétés.


La mondialisation a peut être des conséquences négatives mais on constate (et cela peut paraître paradoxal) d’une diversification croissante des pratiques culturelles. Elle permet une prise de conscience accrue de la diversité culturelle et des relations humaines ; elle a permis le développement d’ONG qui comme la Francophonie luttent pour la diversité culturelle et la défense des cultures minoritaires. De même, le fort brassage des courants religieux et philosophiques a stimulé l'oecuménisme et le dialogue inter-religieux.

La vision de la mondialisation peut se faire sous différents angles selon l’approche que l’on a du terme culture. En effet, si l’on considère que la culture désigne ce qui englobe les croyances, les rites la musique etc tout ce qu’on pourrait qualifier de folklorique, la mondialisation a un effet d’uniformisation. D’autre part si la culture renvoie à la notion d’identité, la mondialisation peut être considérée comme néfaste.

Quelles sont les conséquences de la mondialisation sur la Francophonie ?

On parle aujourd’hui beaucoup de la mondialisation, pour s’y soumettre ou la combattre. Si l’antimondialisation entraîne un repli sur soi, et donc sur le plan linguistique et culturel un campement sur ces positions, sur sa langue, la mondialisation est un défi qui nous oblige à imaginer des solutions nouvelles, à innover, à proposer, non pas d’un point de vue défensif mais d’un point de vue constructif.


La mondialisation s’est effectuée en deux grandes étapes :

L’internationalisation:

Les entreprises s’ouvrent sur l’extérieur en développant leurs exportations en particulier au niveau du secteur tertiaire vers les années 1980. Ce mouvement fût lancé par les Anglais au XIX grâce à l’adoption du libre échange et prit de l’ampleur au XX. L’espace commercial mondial a été multiplié par 3 depuis 1800.

La multinationalisation:

Elle correspond au développement des firmes à l’étranger par des investissements directs, par la fabrication de produits ou de services à l’étranger et par le rachat des entreprises à l’étranger. C’est ce que l’on appelle : délocalisation.

Les flux de la mondialisation :

On a d’abord des flux de biens et de services (les marchandises en particulier), les flux de capitaux (globalisation financière), les flux de personnes avec 4 grands pôles d’accueil (Amérique du Nord, Europe Occidentale, Moyen Orient riche, Asie Orientale et Industrielle) et enfin les flux d’informations qui correspondent à la mondialisation culturelle.

Les flux d’informations :
Ils véhiculent des codes, une manière de vivre, une religion, un art, une idée, une langue, …

On distingue 3 flux qui sont :

- les flux idéels, comme la religion
- les flux culturels, qui sont des pratiques de la vie courante (cuisine, vêtements, travail) et des créations artistiques (musique, littérature, cinéma).
- les flux médiatiques (télévision, radio, presse, Internet).

Grâce aux progrès de la technologie et de la communication, on a accès en quelques secondes à l’information.

Qui, en France, connaît les différentes institutions de la Francophonie et leurs domaines d’intervention ?

A part quelques initiés, pas grand monde. Paradoxalement, c’est souvent à plusieurs milliers de kilomètres de l’Hexagone que l’on a une idée plus précise et une conscience un peu plus aiguë de ce mouvement intergouvernemental, construit autour de la langue française. Par exemple dans les rues d’Antananarivo, la capitale malgache, on peut souvent, à titre indicatif, apercevoir le logo francophone pour signaler un centre de lecture de la Francophonie ou un lien avec l’Agence universitaire de la Francophonie. Mais Madagascar n’est pas le seul pays francophone. En effet, à ce jour, la Francophonie compte environ 70 états et gouvernements en son sein.

En 20 ans, elle s'est structurée et élargie mais a également étendu son champ d'intervention. Autrefois limité au seul domaine de la défense de la langue et de la culture, en réponse à la mondialisation, elle a pris position dans le combat pour une francophonie économique.





Image: Antanarivo

Qu'est ce que la Francophonie ?

La francophonie désigne l'ensemble des peuples, et des nations, des états, et des pays qui ont pour langue le français. Ce terme fut inventé par Onésime Reclus (1837-1916), un géographe qui a voyagé en Afrique et en Europe (les principaux continents francophones) à la fin du XIXè siècle.

La Francophonie telle qu’on la connaît de nos jours regroupe tous les pays francophones voulant s’affirmer politiquement et culturellement sur la scène internationale. Elle apparut dans les années 60 grâce à des écrivains comme Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Habib Bourguiba (Tunisie), Hamani Diori (Nigéria) et Norodom Sihanouk (Cambodge).
A noter : la Francophonie n'a pas été inventée par des Français. Une volonté de préservation de la langue est à l’origine de cette création car le nombre de francophones était alors en diminution, à cause de la montée de l’anglais.
Sur ce dernier plan, il faut rappeler que la Francophonie est la plus vieille institution de ce type, après le Commonwealth, qui regroupe 53 Etats. Elle compte actuellement 180 millions de locuteurs pour un bassin total de près de 700 millions d'habitants.